Sur un chemin de croissance

Nous sommes des femmes consacrées au Cœur du Christ, en marche sur un chemin de croissance humaine et spirituelle.

Nous voulons vivre ensemble la cordialité, l’accueil, la tendresse et la compassion dans un monde en quête de sens, de paix, de justice et d’amour

Comme tous les baptisés, nous sommes déjà en état de mission au titre de notre consécration baptismale, missionnaires du dessein d’amour du Père. Par notre engagement de religieuses, nous sommes, à un titre nouveau en état de mission, et notre vie tout entière est apostolique.

Pour nous, vie spirituelle et vie apostolique sont de même inspiration  et jaillissent  d’une même source : le mystère d’amour du Christ. Nous sommes appelées à devenir toujours mieux qui nous sommes : disciples de Jésus-Christ.

Nos Constitutions nous pressent de correspondre à l’amour qui a été infusé en nous par l’Esprit Saint.

Si nos Fondateurs évitent le vocabulaire du devoir et de l’obligation quand il s’agit de la charité, ils ne font pas moins appel à notre coopération dans ce qu’ils désignent comme le « grand ouvrage » de notre perfection. Comme le proclame Saint Paul, nous sommes fondés dans l’Amour.

Notre spiritualité

Réponse à un amour

Notre spiritualité prend sa source dans la contemplation du Cœur du Christ. Cette contemplation façonne en nous un cœur de pauvre et éclaire le regard que nous portons sur le monde.

En réponse à l’Amour qui nous appelle, nous sommes des femmes consacrées au Cœur du Christ, en marche sur un chemin de croissance humaine et spirituelle. Nous voulons, dans une grande liberté intérieure, vivre ensemble la cordialité, l’accueil, la tendresse et la compassion, dans un monde en quête de sens, de paix, de justice et d’amour.

La prière

La célébration eucharistique, la prière en commun ainsi que la prière personnelle nourrissent continuellement notre passion de Jésus-Christ.

« L’amour que Dieu a pour nous, nous y avons cru. » 1 Jn 4,16

Jésus Christ n’est pas un modèle extérieur à nous. Il est en nous. Il est un modèle opérant, si on peut dire, et il invite à l’action.

Sa charité nous presse de répondre à ses exigences et de marcher dans son sillage. Elle nous presse de voir le monde non pas comme le lieu qu’il faudrait fuir, non pas comme le miroir d’un Dieu à contempler, mais comme une réalité à transformer.

Rencontrer Dieu

L’univers, tous les hommes, moi-même et tout ce que je suis ; le monde, son histoire et mon histoire, c’est là le champ de mon expérience de Dieu.

C’est là que je puis rencontrer Dieu, rejoindre le Père qui appelle à la vie, connaître le Fils qui incarne la tendresse divine, communier à l’Esprit qui sème partout des germes de salut.

C’est là que je puis vivre, comme Marie, le regard tendu vers la plénitude du Christ.

Une Congrégation internationale

En 1914 -1918, après environ un siècle d’existence, la Congrégation des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus était toujours de droit diocésain, c’est-à-dire, qu’elle dépendait des évêques des diocèses où vivaient les religieuses.

OBTENIR LE DROIT DE RELEVER DE ROME

En 1924, Mgr Rumeau, évêque du diocèse d’Angers, insiste pour que les Supérieurs, Monsieur le Chanoine Émile Girault, (1910-1930) et Mère St-Gaudent (1918-1932), adressent à Rome une demande d’autorisation pontificale. Ceux-ci constituèrent un dossier contenant un bref historique de la Bonne Œuvre, rappelant les diverses étapes de son magnifique développement depuis ses origines (1823 : Fondation) jusqu’à 1902.

À ce moment, la Congrégation comptait 1100 religieuses réparties entre 210 établissements, dans 12 diocèses, et œuvrant à l’instruction des enfants et au soin des malades. Malgré la persécution, la Congrégation assumait la direction de 200 maisons dont 2 en Belgique et 14 en Amérique. Elle pouvait alors se prévaloir de nombreuses installations épiscopales, dont au premier rang, celles des évêques d’Angers, Mgr Montault des Isles et Mgr Angebault pour adresser une demande à Rome en vue d’obtenir le droit de relever de Rome.

DEMANDE ADRESSÉE À ROME

Un dossier fut constitué et le texte des Constitutions fut annéxé au dossier, revêtu des approbations de Mgr Montault, Mgr Mathieu et Mgr Rumeau. Les évêques des diocèses où les Sœurs travaillaient envoyèrent d’élogieuses lettres testimoniale. Seul l’évêque de Burlington refusa de jondre son témoignage à celui des confrères d’Europe et d’Amérique. Cette abstention manqua d’être fatale à la cause qui traîna six longues années.  Enfin, en octobre 1929, après la remise d’un nouveau dossier plus ample, plus détaillé, un Capucin, consulteur de la Congrégation des Religieux, de passage à Angers, prévint Monsieur le Chanoine Girault que l’affaire allait aboutir incessamment. Le Cardinal Lépicier, futur protecteur de la Congrégation à Rome venait de remettre aux mains du Tribunal toutes les pièces requises.

Cardinal Lépicier

Cardinal Lépicier

Coeur ouvert de Jésus, notre Trésor

NOTRE FAMILLE RELIGIEUSE SUR PLUSIEURS CONTINENTS

L’extension de notre famille religieuse sur plusieurs continents nous invite à prendre davantage conscience de notre appartenance à une Congrégation internationale. Notre charisme nous invite à vivre la communion au-delà des distances et de nos différences. Nous croyons en la force des liens qui nous unissent.

Les moments de rencontres et de partages entre sœurs des diverses provinces renforcent les liens entre nous. L’accueil des différences culturelles, le partage des dons sont source d’enrichissement mutuel, de connaissance et de compréhension réciproques.

LA DIVERSITÉ D’IMPLANTATION DES COMMUNAUTÉ NOUS PERMET :

  • d’élargir notre témoignage de fraternité universelle;
  • de nous enrichir de nos différences pour un meilleur service du royaume;
  • de développer une attitude d’ouverture à l’égard des étrangers dans nos sociétés de plus en plus cosmopolite;
  • de corriger en nous les tendances racistes (façon de s’exprimer, idées toutes faites, partis pris);
  • de poser des actes de solidarité et de partage.